COMMUNIQUE DU 9 OCTOBRE 2020 DE LA FRANCE INSOUMISE CRÉTEIL
Nous appelons à la manifestation du jeudi 15 octobre 2020 organisée par l’association ALIC contre le projet du 3ème four de l’incinérateur de Créteil (VALOMARNE) qui brûlerait 120 000 tonnes de déchets supplémentaires. RDV 18 h devant l’usine d’incinération !
Ce projet archaïque, polluant et anti-démocratique est soutenu par un front anti-écologique, qui rassemble les maires de LR au PS, au service des intérêts privés de la société SUEZ qui mène la danse.
Les services de la préfecture, qui devraient pourtant servir l’intérêt général, ont déjà préparé un projet d’autorisation. Ils foulent au pied les nombreux avis citoyens et associatifs qui ont montré les solutions alternatives possibles en matière de gestion des déchets. Notre maison brûle mais ils continuent comme avant, cela suffit !
Nous demandons au Préfet du Val-de-Marne de surseoir à sa décision et de recevoir une délégation des opposants à la suite de la manifestation du 15 octobre. Nous souhaitons attirer son attention sur les nombreux problèmes juridiques de cette autorisation qui pourraient nourrir un contentieux important.
Pour notre part, nous défendons :
– un abandon du projet du troisième four,
– une véritable démarche Zéro déchet en réduisant massivement les déchets à la source,
– toujours plus privilégier le tri à l’incinération,
– organiser le tri à la source des bio déchets,
– gestion publique de l’usine d’incinération et réduction progressive de sa capacité à hauteur des besoins de la population des villes adhérentes au SMITDUVM,
– le développement du réseau de géothermie pour alimenter le réseau de chaleur de Créteil.
Créteil et le Val-de-Marne ne sont pas la poubelle de l’Île-de-France !
Communiqué de la liste conduite par Thomas DESSALLES
À l’issue du premier tour des élections municipales, à Créteil, les listes conduites par Laurent Cathala et Thierry Hebbrecht vont concourir au second tour, le 28 juin prochain.
Nous avons pris acte de ces résultats, obtenus dans un contexte inédit. En effet, ce premier tour, tenu à la veille d’un confinement historique et pendant une crise sanitaire très grave, n’a vu que moins d’un électeur sur trois se déplacer pour exprimer son opinion dans notre ville. Malgré cette catastrophe démocratique qui s’est traduite dans tout le pays, le Président de la République M. Emmanuel Macron maintient le second tour de cette élection le 28 juin.
Dans ce contexte, nous tenons à remercier une nouvelle fois les Cristoliennes et les Cristoliens qui se sont mobilisés et nous ont témoigné leur confiance en apportant leur soutien aux idées fortes que nous défendions dans cette campagne pour la ville de Créteil et ses habitants. Nous nous sommes engagés dans cette élection municipale avec un collectif de citoyens intéressés par l’idée de créer une ville différente : écologique, solidaire, protectrice et donnant toute sa place à l’expression démocratique et à l’épanouissement de chacune et chacun.
En ce sens, nos valeurs et notre projet se différencient en tous points de la vision et des propositions réactionnaires et sécuritaires de la liste de M. Hebbrecht, à l’image de ce que développe son principal soutien Mme Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France : toujours moins d’égalité et d’accès à un confort de vie pour les franciliens et une doctrine ultralibérale empêchant le renforcement des services publics pourtant essentiels à tous, comme nous le rappelle douloureusement la crise actuelle du coronavirus. Sans l’hôpital public et le dévouement des soignants, ce serait sans aucun doute plus de 30 000 morts que nous déplorerions : le gouvernement doit en tirer les conséquences très vite, c’est un de nos combats prioritaires aux côtés des hospitaliers qui étaient en bonne place sur notre liste.
Face à cette droite mortifère, la liste du maire sortant Laurent Cathala est bien placée pour l’emporter et conduire un 8ème mandat successif. Cependant, la gestion immuable de la ville par M. Cathala n’est pas celle que nous souhaitons. Nous nous opposons avec force à sa vision de la ville et ses décisions affectant notre vie quotidienne :
• le projet du 3ème four pour l’incinérateur de Créteil qui brûlera 120 000 tonnes de déchets supplémentaires sans examen des alternatives et dont l’enquête publique a été reportée de manière scandaleuse juste après les élections, en plein mois de juillet,
• le renouvellement sans débat démocratique de la délégation de la gestion de l’eau à SUEZ, entreprise privée, alors que la gestion publique de l’eau permettrait de faire baisser la facture,
• le soutien de la ville à la Cité éducative, laboratoire des expériences du ministre de l’éducation nationale, M. Blanquer, qui ne favorisera pas la réussite de nos enfants,
• le développement de projets immobiliers spéculatifs comme le gratte-ciel « arbre de vie » dans le quartier de l’Échat qui favorisent l’augmentation des loyers et menacent l’identité populaire de notre ville,
• l’agrandissement sans limite de Créteil Soleil et son ouverture tous les dimanches au détriment de la survie des commerces de quartier et de la vie de famille des travailleurs …
Nos désaccords sont donc profonds et nous ne concevons pas la vie politique et démocratique comme l’appropriation du pouvoir par une seule et même personne depuis plus de 40 ans. De plus, l’opportunisme du maire est connu de tous notamment lors de son accession à la présidence de l’établissement public territorial Grand Paris Sud Est Avenir avec les voix de maires de droite. Il n’a pas non plus caché sa sympathie pour le député de la macronie Jean-François Mbaye, élu avec son soutien et l’inertie du PCF et d’EELV de Créteil face à notre candidat, François Cocq.
Ainsi, nous ne souhaitons pas donner de consigne de vote, nous faisons confiance à la responsabilité citoyenne des Cristoliennes et des Cristoliens pour ce second tour des élections municipales. Certains parmi nous s’interrogent sur la décision d’organiser ce scrutin sans possibilité de débat démocratique et s’abstiendront, d’autres voteront blanc pour faire valoir leur droit d’expression, d’autres enfin voteront peut-être pour la moins pire des deux listes. En tout état de cause, nos principes et engagements étant clairs, pas une voix n’ira à la droite.
Au-delà de ces élections, bien évidemment, nos réflexions, nos projets et nos combats sont plus que jamais d’actualité !
Nous continuons à débattre, réfléchir et agir pour construire une alternative démocratique, écologique et sociale à la hauteur des enjeux actuels en priorisant toujours l’humain sur les profits. Notre programme municipal porte cette ambition écosocialiste. Pendant le confinement, des projets ambitieux ont émergé pour changer notre société de fond en comble. Des organisations du mouvement social et écologique ont proposé dans le cadre de l’appel Plus jamais ça, 34 mesures pour une sortie de crise. La France Insoumise a également mis à jour son programme « L’Avenir en commun ».
Les luttes sociales sont porteuses d’espoir à l’image du mouvement mondial contre le racisme et les violences policières, porté par la jeunesse comme pour les marches pour le climat. Au côté des Renault de Choisy, nous nous opposons aussi à la casse sociale en marche dans de nombreux secteurs, encouragée par la politique du gouvernement d’Édouard Philippe qui souhaite que tout continue comme avant !
Dès la rentrée, nous vous donnons rendez-vous lors d’une prochaine assemblée citoyenne, ouverte à toutes et à tous pour reprendre contact après ces mois difficiles et continuer à poser les bases d’un monde plus juste, respectueux de la planète et de l’humanité !
Les soignants en première ligne ont vécu une expérience de la crise sanitaire du COVID-19 qui doit être entendu et comprise pour l’avenir de notre système de soins. Ils ont d’ors et déjà traversé depuis deux mois une épreuve individuelle et collective qui doit être respectée et appréciée à sa juste valeur. Des centaines d’entre eux ont payé leur engagement en contractant le virus et plusieurs d’entre eux en sont morts. Or, au mépris de cette réalité, les tentatives pour étouffer leurs paroles sont déjà à l’œuvre.
La propagande du gouvernement les institue en héros avec des médailles à la clef pour mieux cacher l’absence de revalorisation salariale et de recrutement dans les hôpitaux. Qui sait que pour certains, leur prime de danger était de 62 centimes par jour !
Dans les services, la hiérarchie veille à contrôler l’expression des agents pour sauver la face d’une organisation de l’état qui a failli depuis le début de la crise. L’enjeu est aussi de continuer le travail de sape de l’hôpital public qui a conduit notamment à la suppression de 100 000 lits en 20 ans par les gouvernements néolibéraux successifs.
Aussi, après une première rencontre avec des agents du service de réanimation de Mondor, nous avons annoncé la création d’une commission d’enquête citoyenne pour permettre à tous les agents hospitaliers de Créteil de s’exprimer et de décrire la réalité de la crise qu’ils traversent. À Mondor, à Chennevier, au CHIC, les médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers ne doivent pas être dépossédé de leur histoire professionnelle pendant la crise sanitaire.
La reconstruction de notre société doit s’appuyer sur leurs expériences car c’est un renversement de nos priorités qui doit désormais être notre horizon. Il faut tirer les leçons avec eux de cette gestion catastrophique de la crise.
Dans ce cadre, nous appelons tous les personnels des hôpitaux de Créteil à nous contacter si ils souhaitent témoigner dans le cadre de notre commission en nous écrivant : franceinsoumisecreteil@orange.fr
Ces travaux s’articulent avec les travaux de la commission d’enquête de suivi du COVID-19 des parlementaires de La France insoumise à l’Assemblée nationale et au Parlement européen qui poursuit trois objectifs : comprendre les dysfonctionnements qui ont amené à un tel niveau de crise, étudier la gestion de la crise et ses répercussions à tous les niveaux, préparer l’après crise. Vous pouvez retrouver les auditions sur le site de La France Insoumise.
Depuis près de deux mois, nous faisons face à la pandémie du COVID-19 qui a entraîné la mort de milliers de femmes et d’hommes de notre pays.
Créteil est en première ligne avec la mobilisation exceptionnelle du personnel hospitalier de Mondor et du CHIC. Celui-ci alertait le gouvernement depuis des mois sur le manque de moyens et les conditions de travail dégradés : tout le monde se souvient du SOS lumineux géant inscrit sur le grand immeuble de Mondor au début de l’année. Nous payons aujourd’hui le prix de leur acharnement qui a conduit a fermé 100 000 lits dans l’hôpital public depuis 20 ans sous les gouvernements de Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron …
Soutien aux urgences gynécologiques du CHIC en grève (5 mars 2020)
Les soignants paient aussi de leurs vies leur exposition au COVID-19 sans moyen de protection adéquat : maques FFP2 périmés, sur-blouses en sac poubelle, charlotte de pâtisserie … Ils multiplient les journées à rallonge et les heures supplémentaires. Les syndicats de Mondor ont été obligés de faire un droit d’alerte au CHSCT car les personnels sont en danger grave et imminent. Nous les soutenons pleinement avec tous les cristoliens qui multiplient les messages de solidarité et remercions tous ces hommes et ces femmes qui s’engagent avec courage pour la vie des autres.
Dans les EHPAD et les maisons de retraite, le personnel fait tout son possible pour sauvegarder la vie et la santé de nos anciens qui sont le plus durement touchés par ce virus.
Mais les remerciements ne suffiront pas. Il faudra que les responsables paient lourdement. Les manquements dans la gestion de crise sont innombrables : irresponsabilité avec la démission de la ministre de la santé en pleine pandémie et la tenue du 1er tour des élections municipales, impréparation et manque d’anticipation pour les masques et les tests, maintien de l’activité économique non essentiel au détriment de la santé des salariés, précipitation pour reprendre l’école alors que le conseil scientifique préconise un retour à l’école en septembre … Dans cette incurie, il y a à la fois un aveuglement idéologique, un égoïsme social acharné et une déconnexion de plus en plus grande de la réalité.
Il faut aussi souligner que nous ne sommes pas tous égaux pour résister à cette crise sanitaire. Il y évidemment tous les salariés qui n’ont pas la possibilité de télétravailler : aide-soignants, caissières, éboueurs, chauffeurs routiers, salariés de l’incinérateur de VALOMARNE, conducteurs de bus du dépôt de Créteil… exposés, leur utilité sociale est inversement proportionnel à leur reconnaissance statutaire et salariale. Il faudra y remédier.
De plus, toutes les violences de notre société sont exacerbées pour les plus précaires et les plus fragiles d’entre nous : sans-logement, sans-papiers, femmes violentées, enfants battus, violences policières et racisme … Des mesures d’urgence de protection doivent être prises tels que la réquisition des logements, un moratoire sur les loyers, la régularisation de tous les sans sans-papiers qui assurent la continuité de l’activité économique et l’ouverture de structures d’accueil pour les victimes des violences domestiques.
A Créteil, des associations se sont mobilisés pour confectionner des masques et les mettre à disposition des plus précaires. Des colis alimentaires ont également été distribué par des bénévoles. Ce sont de belles initiatives qui s’ajoutent à toutes les solidarités citoyennes qui se sont mises en place dans cette période.
Chaque
année, depuis le début du quinquennat de Macron, les écoles de
Créteil subissent une dizaine de fermetures de classes. Cette année
est cependant exceptionnelle : les enfants sont confinés depuis le
16 mars et ils ne peuvent pas poursuivre leur apprentissages. Le
Ministre de l’Éducation nationale, Blanquer, a ainsi annoncé la
création de 1248 postes pour tenter d’accueillir au mieux les
enfants l’année prochaine et combler ces mois d’enseignement perdu.
Et
dans le Val-de-Marne ? zéro poste ! et le 93 ? idem ! Ce sont donc
les départements les plus fragiles et qui concentrent les plus
grandes difficultés économiques et sociales, qui paieront un lourd
tribut et Créteil n’est pas épargnée. Parmi ces 14 fermetures
annoncées, 5 en maternelle et 9 en élémentaire, les écoles en
éducation prioritaire sont particulièrement touchées : les écoles
maternelles de La Habette, Camus et Les Guilblets (également en
élémentaire).
Mais
ce n’est pas tout : 3 postes en CP ou CE1 dédoublés, les fameuses
classes à 12, pour les élèves les plus en difficultés seront
supprimées. Regardons de plus près la situation de l’école
Allezard : si les 6 CE1 étaient maintenus, il y aurait une moyenne
de 11 élèves par classe (comme cette année en CP). Avec cette
fermeture, ils seront près de 14 par classe alors qu’ils ont perdus
plusieurs mois de cours de CP cette année.
Si
le premier ministre a rappelé que l’enseignement était essentiel
lors de sa longue conférence de presse dimanche, les fermetures de
classes à Créteil, toujours plus nombreuses, toujours plus
injustes, révèlent le véritable visage de ce gouvernement :
toujours moins pour ceux qui en ont le plus besoin. Les insoumis de
Créteil seront aux cotés des parents et des enseignants pour lutter
ensemble pour une école de l’égalité et de l’émancipation.
Le
chef de l’état a déclaré la France en guerre contre le
coronavirus. Le contexte de crise sanitaire est sans précédent. Il
est d’autant plus inquiétant que les gouvernements successifs, des
Sarkozy, Hollande et Macron ont baissé les moyens de la recherche
fondamentale et de l’hôpital public. Dans ce contexte, le Président
de la République a décidé de maintenir le premier tour des
élections municipales. Alors même que sa ministre de la santé
l’alertait il y a plusieurs semaines sur la gravité de la crise son
obsession a été de faire passer le 49.3. Il aurait mieux fait de
déclencher la réquisition des cliniques privées. Le passage au
niveau 3 annoncé la veille du scrutin par le premier ministre a fini
de plomber la volonté de participation des citoyennes et citoyens,
inquiets pour leur santé. A Créteil, l’abstention s’élève au
niveau record de 69,86 % des inscrits, une catastrophe démocratique
mais aussi la preuve que les citoyen.ne.s avaient bien mesuré le
danger et choisi le confinement avant l’annonce.
Le
système cathaliste a bien résisté. Avec 5821 voix, il est
largement en tête. Cependant, alors que la moitié des maires du
Val-de-Marne ont été élus au premier tour, Laurent Cathala ne
parvient pas à l’être pour son huitième mandat.
Sur
la base de notre programme éco-socialiste et d’une liste citoyenne
dont nous sommes fiers, nous parvenons à nous hisser au-dessus de la
barre des 5%. Il est clair que l’attente écologique et de
renouvellement démocratique, bien présente dans la population, n’a
pu s’exprimer. L’abstention, particulièrement importante dans
les bureaux populaires, ne permet pas d’avoir un reflet réel du
poids politique du mouvement citoyen.
Nous
souhaitons saluer le travail exemplaire des agents administratifs en
cette journée particulièrement difficile où, malgré leur crainte,
ils ont fait honneur au service public. Même chose pour les
assesseurs, inquiets eux aussi. Nous remercions tout particulièrement
nos électeurs qui, malgré ce contexte, sont venus soutenir la
démarche citoyenne qui est la nôtre.
Sur
le fond, nous regrettons que les véritables débats sur l’avenir de
la ville n’aient pas eu lieu. La stratégie d’évitement du maire
pour faire perdurer l’ordre établi a fonctionné à plein. Il a
refusé systématiquement tout débat. La multiplication des listes a
favorisé l’éparpillement des voix à son profit.
Nous
continuerons notre combat pour donner de nouveaux outils
démocratiques aux citoyen.ne.s. Nous demandons que tout soit fait
pour que les cristolien.ne.s puissent vivre tranquillement de jour
comme de nuit. Refusant que SUEZ soit le grand gagnant de ces
élections, nous combattrons la construction du troisième four de
l’incinérateur qui prévoit 120 000 tonnes de déchets
supplémentaires incinérés à Créteil. Nous demandons une relance
des études sur la géothermie. Le renouvellement de délégation de
service public de l’eau aura lieu en 2021. Nous voulons qu’une
étude soit faite sur la municipalisation de l’eau qui devrait
entraîner une baisse des factures. Nous voulons que la municipalité
s’engage contre la spéculation immobilière et qu’elle arrête
de favoriser le travail du dimanche à Créteil Soleil, autre grand
gagnant de cette élection, au détriment des commerces de proximité.
Nous
poursuivrons nos batailles sociales et écologiques car le pire
serait que, suite à la crise du coronavirus, rien ne change. La
défense des services publics de la santé, de la recherche et de
l’éducation est primordiale et ne doit souffrir d’aucun compromis.
L’alternative citoyenne, populaire et écologique est toujours plus
que nécessaire et nous serons là pour la défendre.
Une
bonne nouvelle pour finir, l’extrême droite est effacée de la vie
politique cristolienne. Mais dans le pays, attention, ces vautours
rôdent autour de la république décharnée par la droite, la
social-démocratie et la macronie qui les réuni.
Citoyennes,
citoyens, dans ce contexte difficile, gardons à l’esprit que la
vigilance, doublée d’une infaillible pratique de la fraternité et
de la volonté d’égalité, nous permettra de garantir la santé et
la liberté de toutes et tous sur notre territoire.
Nos candidat.e.s seront fermes
sur nos priorités :
– Assurer la tranquillité et
la sécurité de toutes et tous, de jour comme de nuit.
– Encadrer les loyers pour
préserver le pouvoir d’achat des cristolien·ne·s.
– Donner le pouvoir aux
habitant·e·s de Créteil avec le non-cumul des mandats
pour le maire et deux mandats
consécutifs maximum, la révocation
des mandats et le référendum
d’initiative citoyenne.
– Abandonner le troisième four
de l’incinérateur soutenu par le maire qui
brûlera 120 000 tonnes de
déchets supplémentaires à Créteil.
– Mettre en place la régie
publique de l’eau pour faire baisser la facture.
Le 15 mars, un seul bulletin
vous représentera dans les urnes, celui de « Créteil,
l’avenir en commun »…
…avec un programme que nous avons construit au fil des rencontres et des échanges avec les cristolien·ne·s (questionnaire, porte à porte, rencontres,…)
…et la profession de foi de
Thomas Dessalles, tête de liste de « Créteil, l’avenir en
commun », soutenue par la France Insoumise, pour une
alternative citoyenne, écologique et sociale à Créteil.
Contre la politique de Macron, votez pour la liste « CRÉTEIL, L’AVENIR EN COMMUN » afin de défendre l’identité populaire de la ville, de développer les services publics protecteurs et d’engager la transition écologique à Créteil.
En 2021, la délégation de service
publique avec SUEZ arrive à son terme à Créteil. C’est l’occasion pour nous de
reprendre en main le système de distribution de l’eau. L’eau est un bien commun
que des multinationales se sont appropriées au cours du siècle dernier en
créant des dommages considérables à l’environnement. Le pillage des nappes
phréatiques est généralisé par l’industrie agroalimentaire, Coca cola en
premier, mais aussi par exemple par Nestlé qui surexploite la nappe de Vittel
pour alimenter son usine de plastique. A Grasse, en délégation de service
public avec SUEZ, les habitants ne sont plus alimentés en eau potable car par
manque d’entretien du réseau, elle est contaminée par la cryptosporidiose,
infection du tube digestif.
Plus de 300 villes ont recréé des
régies publiques de l’eau, parmi elles Grenoble, Nice, Bordeaux, Rennes,
Cherbourg, Briançon, Paris. Résultat : des économies de 15 à 30 %, des
investissements écologiques et une meilleure qualité de l’eau ! Ces villes sont
de tous les bords politiques. Il faut seulement que les élus aient un peu de
courage politique pour s’opposer à la machine de guerre des multinationales.
Les excédents sur les comptes de SUEZ pour sa gestion à Créteil, se chiffre à 531 980 d’euros en 2017 et 575 970 euros en 2018. Normalement nous devrions retrouver ces excédents dans les produits de l’année d’après, ou dans des investissements pour une meilleure qualité de l’eau ou du réseau. Mais chaque année, ils s’évaporent dans les comptes de la maison mère et dans les dividendes des actionnaires !
Manifestement, Laurent Cathala depuis 43 ans maire de Créteil, ne souhaite rien changer et surtout pas mener ce combat contre SUEZ. Il prend soin de ne pas informer les habitants de Créteil sur cet enjeu. Pas un mot dans son programme… Alors que la campagne municipale bat son plein, c’est un vrai déni de démocratie.
De notre côté, nous sommes
clairs. Nous mettrons en place une régie publique de l’eau pour faire baisser
la facture et reprendre le contrôle de ce bien commun, indispensable à la vie.
Nous instaurerons la gratuité des compteurs au domicile principal et des
premiers mètres cubes vitaux. Une tarification progressive permettra de
dissuader les gaspillages.
Notre liste citoyenne, ‘Créteil, l’avenir en commun’, c’est l’écologie populaire en acte !
Lettre ouverte de réponseà la Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier
Créteil,
le 6 mars 2020
Madame,
Monsieur,
Nous
avons lu avec attention votre interpellation des candidat·e·s aux
élections municipales dans le Val-de-Marne. Nous sommes avec vous
depuis des années dans les combats pour sauvegarder les services et
les spécialités menacées à Créteil. Nous étions aussi présents
l’année dernière lors des États généraux de l’Hôpital dans le
Sud de l’Île-de-France, d’Est en Ouest qui ont permis d’ouvrir
des perspectives d’avenir pour notre service public de santé. Vous
pouvez donc compter sur nous pour être à vos côtés dans l’avenir.
A
Créteil, nous avons une responsabilité particulière. Les nombreux
hôpitaux présents sont un pilier du dynamisme de la ville. Nous
nous battrons pour maintenir les différentes spécialités des
hôpitaux Henri Mondor, Albert Chenevier et du CHIC. Nous serons aux
côtés des personnels hospitaliers et des patients pour défendre
leurs conditions de travail et le service public. Le service public
de la santé est une des forces de Créteil et le droit à la santé
ne doit jamais devenir un luxe.
Nous
souhaitons en particulier favoriser l’installation de nouveaux
médecins en ouvrant un centre municipal de santé, public et
pluridisciplinaire en collaboration avec les établissements
hospitaliers de la ville.
Notre
combat pour l’hôpital public est clair et sans ambiguïté. Cela
nous semble nécessaire pour consolider avec vous le rapport de force
contre les politiques néo-libérales de casse du service public.
Nous accueillons d’ailleurs sur notre liste plusieurs infirmier·e·s,
exerçant dans les hôpitaux Mondor et Chenevier, et une cadre de
santé qui connaissant très bien la réalité des conditions de
travail et des besoins de notre territoire en matière de santé.
Il
n’en est manifestement pas de même sur la liste de Monsieur Cathala
qui accueille en son sein Monsieur Pelissolo, chef de service de
psychiatrie au CHU Henri Mondor. Il est même le porte-parole de la
liste ! Pourtant, Monsieur Pelissolo participe activement à la
privatisation de l’hôpital que vous dénoncez.
En
effet, à son arrivée à Créteil, il sait que la psychiatrie est un
lourd service qui regroupe 3 secteurs constitués par les villes de
Maisons-Alfort, Bonneuil et Créteil (un secteur est censé regroupé
70 000 patients). Le budget était de moitié inférieur à celui
d’un secteur normal psychiatrique, ce qui était déjà scandaleux. A
l’été 2019, comme chaque année, une unité d’une vingtaine de lits
a été fermée pour permettre les congés du personnel. A la
rentrée, celui-ci apprend qu’elle ne rouvrira pas soi-disant faute
de médecins psychiatres. Au lieu d’une nécessaire sixième unité
il en supprime donc une ! Cette décision entraîne la surpopulation
dans les chambres, une surcharge de travail pour les soignants et une
recrudescence d’actes de violences des patients stressés. Il
réfléchit alors à une solution via un partenariat. « Grand
défenseur » de l’hôpital public et il a l’idée géniale de
trouver une clinique privée ou toute une unité doit être
déplacée.Pour lui donc partenariat = privatisation. Les macronistes
apprécieront son geste de privatiser 20% de son service. Il jouera
paraît-il un grand rôle si la liste de Monsieur Cathala obtient la
majorité …
Le
gouvernement et Emmanuel Macron, dans le même esprit, sont restés
sourds à des mois de mobilisation des personnels soignants. Il
faudra mettre fin à cet aveuglement inhumain. Pour nous, la santé
des français mérite mieux qu’être une ligne comptable sur un
document de technocrates.
Les
élections sont l’heure des choix. Notre choix est d’être aux côtés
du personnel hospitalier qui se bat pour de meilleures conditions de
travail et la préservation d’un service public de la santé. Il est
grand temps de porter une véritable alternative sociale, écologique
et démocratique dans le pays et à Créteil.
Bien
à vous,
Thomas
DESSALLES, tête de liste de la liste citoyenne ‘Créteil, l’avenir
en commun’ soutenue par la France Insoumise
Pour
l’avenir de Créteil, notre programme éco-socialiste – Créteil, le 6 mars 2020
Les élections
municipales semblent parfois un peu éloignées des grands enjeux qui traversent
actuellement notre société et qui sont le fruit des impasses du capitalisme :
dérèglements climatiques, réforme des retraites, menaces de guerre, crise
financière, démantèlement des services publics …
Pourtant, ces élections de l’année 2020 sont à un moment charnière de la vie démocratique de notre pays. A Créteil tout particulièrement, la liste citoyenne ‘Créteil, l’avenir en commun’ pourrait faire basculer de vieux équilibres et montrer la voie d’un nouveau projet politique.
En effet, nous
pensons qu’il est possible de renouveler la politique et de s’appuyer sur les
avancées locales pour participer à l’émancipation de toutes et tous. Des
solidarités peuvent se construire à l’échelle d’un quartier ou dans la reprise
en main des réseaux qui structurent notre vie : énergies, transport,
communication, alimentation … Il faut s’appuyer sur ces dynamiques sociales
pour engager la transformation de nos modes de vie au quotidien.
En ce sens, le
productivisme, intrinsèquement liée au consumérisme qu’incarne le mégacentre
commercial de Créteil Soleil, doit être définitivement remisé aux oubliettes de
l’histoire. En participant au grand déménagement du monde il est incompatible
avec la survie de la planète et produit ici et là-bas des régressions sociales
permanentes. A notre niveau et pour agir dès maintenant, il faut appuyer les
revendications de droits collectifs pour les salarié·e·s du centre commercial :
local syndical, restauration collective, rétablissement du repos dominical … A
moyen terme, il faut réfléchir à la requalification de ces milliers de mètres
carrés dédiés à la consommation et se réapproprier cet espace public au cœur de
la ville.
La gestion des
déchets est le revers de la médaille de ce modèle de société productiviste. Il
faut stopper le projet anachronique du troisième four de l’incinérateur qui
conduirait à brûler 120 000 tonnes de déchets supplémentaires sur la ville de
Créteil. Le Val-de-Marne assume déjà 25 % de l’incinération des déchets de la
région alors qu’il ne représente que 12 % de la population, cherchez l’erreur …
ces inégalités environnementales ne sont plus supportables, ni justifiables.
L’association Affamons l’incinérateur de Créteil (ALIC) mène ce combat en lien
avec le Collectif 3R mobilisé contre l’incinérateur d’Ivry. Nous nous appuyons
sur ces luttes écologiques pour proposer un autre modèle de société.
Par ailleurs, un
pouvoir communal éco-socialiste mettra un coup d’arrêt à la privatisation des
biens communs. En cela, la bataille pour la régie publique de l’eau est
centrale dans cette campagne car le contrat entre la ville de Créteil et la
multinationale SUEZ arrive à échéance en 2021. Nous devons rejoindre le vaste
mouvement de municipalisation de ce bien commun vital. C’est aussi de
l’écologie populaire car il est démontré que cette reprise en main conduira à
la baisse des factures de tous les habitant·e·s.
En matière
urbaine, Créteil n’est pas sortie pour une large part de l’héritage gaullien
étatique du tout voiture, le transport étant la première source de gaz à effet
de serre. Or, la place de la voiture est également un élément discriminant
important car bien des ménages n’ont pas les moyens d’entretenir une voiture
alors que celle-ci monopolise une majorité de l’espace public, au détriment des
modes de déplacements plus économiques et plus écologiques. La gratuité des
transports publics est évidemment un objectif à réaffirmer dans le cadre d’un
projet éco-socialiste.
De manière plus
générale, en se retournant sur l’histoire urbaine de Créteil, on peut
distinguer quatre phases du développement urbain de la ville. Une première
phase se situe avant les années 60 avec le noyau urbain du village de Créteil
auquel s’adjoint les logements sociaux du Mont-Mesly à la fin des années 50 et
les Bleuets en 1962. Ces deux quartiers forment encore aujourd’hui les piliers
du patrimoine des logements sociaux de Créteil. En 1965, le Général Billotte,
comme il le formule lui-même, veut avec le « Nouveau Créteil » donner son
Versailles au Général De Gaulle avec un objectif d’atteindre plus de 100 000
habitants. A partir de 1977, avec l’élection de Laurent Cathala toujours en
place, une tentative de municipalisme socialiste est mise en place qui dérive
rapidement vers le modèle dominant de la ville néolibérale, où la ville est
essentiellement construite par les promoteurs immobiliers.
Le dernier grand
projet inutile en date de gratte-ciel « L’arbre de vie » est symptomatique de
cette évolution. Elle est encouragée par l’arrivée de la ligne 15 du Grand
Paris qui aiguise les appétits des spéculateurs immobiliers. C’est pourquoi il
faut mettre en urgence en place l’encadrement des loyers pour préserver
l’identité populaire de Créteil.
Aujourd’hui,
pour remplacer ces projets urbains usés, un nouveau municipalisme
éco-socialiste est possible en s’appuyant sur les luttes urbaines, sociales et
écologiques. Entre l’état et le marché, la commune peut ouvrir des perspectives
d’émancipation sociale et écologique. Si les cristoliennes et les cristoliens
le décident, Créteil pourrait incarner ce modèle de ville écosocialiste.
Ce projet va de
pair avec une refonte totale de la démocratie locale. David Harvey, géographe
britannique souligne dans un ouvrage de 2010 intitulé Géographie et capital : «
Il est impératif de travailler à la démocratisation du droit à la ville et à la
construction d’un large mouvement social pour que les dépossédés puissent
reprendre le contrôle de cette ville dont ils sont exclus depuis si longtemps,
et pour que puissent s’instituer de nouveaux modes de contrôle des surplus de
capital qui façonnent les processus d’urbanisation. Henri Lefebvre avait raison
de souligner que la révolution serait urbaine, au sens large du terme, ou ne
serait pas. »
Aussi, nous
proposons des outils de reprise en main du pouvoir démocratique nécessaire pour
accompagner cette révolution citoyenne : révocation des mandats, référendum
d’initiative citoyenne, budgets participatifs, appui technique et droit à
l’expertise indépendante, création d’ateliers urbains …
L’enjeu est
ainsi pour nous de dessiner une alternative démocratique, sociale et
écologique, à partir de l’échelle locale, contre le régime néolibéral
autoritaire de Macron et les perspectives brunes du Rassemblement National.
Sans céder au catastrophisme, l’éco-socialisme est une voie de sortie par le
haut de la crise démocratique, sociale et écologique.
Thomas
Dessalles, tête de liste de la liste citoyenne « Créteil, l’avenir en commun »
soutenue par la France Insoumise